08 et 09. Anvers (Antverpeno) et Steenbergen

Publiée le 12/06/2022
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Je n'ai rien écrit hier. Rassurez-vous, ce n'est en rien à cause d'un quelconque problème . Nous allons bien. Nous étions les hôtes de la Verda Stelo, le club espérantiste d'Anvers. On vous raconte plus loin.

Mais revenons à Gand. Nous y avons passé la nuit chez Stef et Eef (prononcer : « i:f »). Quand nous sommes arrivés, ils n'étaient pas rentrés du travail. Stef rentre un peu après 19:00 et Eef qui cumule un emploi à temps partiel de physiothérapeute (qu'en France on appelle masseur-kinésithérapeute) pour personnes âgées et une activité dans le service de restauration n'est, elle, rentrée que dans la nuit. Ils nous avaient indiqué où trouver la clé de leur maison et avaient préparé pour nous des serviettes de toilette. Ils nous avaient précisé que nous pouvions faire une lessive. Nous sommes honorés de la confiance qu'ils nous ont faite. C'est tout l'esprit des Warmshowers.

Le soir, en mangeant un repas thaï commandé au restaurant d'à-côté, Stef nous a parlé du voyage autour du monde entamé et interrompu en Asie par cette satanée pandémie qui les a forcés à rentrer sans pouvoir achever leur projet. Il fait contre mauvaise fortune bon cœur. Il garde des souvenirs et nous montre les superbes photos qu'il a faites, dignes d'être exposées. Ce n'est que le lendemain que nous rencontrons Eef. Un petit déjeuner partagé, une photo, des remerciements et il est temps de se remettre en selle. Direction Anvers où Yves nous attend pour 18 heures à la Maison de l'Espéranto.

Notre itinéraire est bien différent de celui de la veille ; nous cheminons d'abord en milieu urbain sur les pistes parallèles aux routes passantes puis à travers la campagne sur de petites routes isolées. Une fois de plus nous notons le comportement et la patience exemplaires des automobilistes.

L'itinéraire n'est pas spécialement beau, il manque d'âme, d'unité de perspective. Mais il est paisible. Nous croisons, y compris en campagne, de superbes maisons contemporaines, grandes, avec d'immenses baies vitrées, entourées de jardins soigneusement entretenus, fleuris, à la pelouse toujours impeccablement tondue. C'est souvent ainsi en Belgique, notamment en Flandre, peut-être parce que la météo favorise moins qu'ailleurs la vie en extérieur, la maison est l'objet de toutes les attentions.

Anvers est une ville de plus de 500.000 habitants, la plus densément peuplée de Belgique. Il y règne pourtant un climat paisible.

Ici aussi le vélo est roi. La vitesse est le plus souvent limitée à 30 km/h, toutes les rues sont à double sens pour les cyclistes, plusieurs tunnels réservés aux cyclistes, équipés d’ascenseurs, leur permettent de passer sous l'Escaut. Le plus connu, récemment rénové est le Tunnel Sainte Anne mais nous empruntons pour notre part le Tunnel Kennedy. Parvenus sur la rive droite du fleuve nous traversons la ville sans problèmes jusqu'aux locaux de la Verda Stelo.

Après un repas pris dans l'un des nombreux restaurants du quartier où les cuisines de tous les pays sont représentées, nous retournons au siège de l'association où nous rencontrons quelques espérantistes venus participer à la conférence hebdomadaire organisée conjointement par le club d'Anvers et celui de Londres, cette fois consacrée à l'enseignement de l'Espéranto par la méthode Duo Lingvo. La conférence est organisée sur Zoom, l'intervenante est aux Etats-Unis et, outre le petit groupe physiquement présents à Anvers et à Londres, près de 70 personnes de tous pays y participent. C'est amusant, je vois à l'écran le visage de Pia dont nous serons les invités à Copenhague.

Nous laissons les vélos à Anvers et prenons le tramway pour nous rendre à Mortsel ou réside Ives, notre hôte. Il habite un petit appartement où il n'y a qu'une seule chambre. Il nous la laisse et part dormir sur le canapé du salon. Nous avons un eu honte mais il a raison. Son lit est un lit double,le canapé n'a qu'une place. Mais quelle gentillesse... D'autant que nous comprenons le lendemain que le salon 'a pas de rideaux et qu'Ives a été réveillé dès 06 heures du matin.

Retour à Anvers. Visite de la gare, superbe, petit café et on reprend les vélos, destination cette fois Steenbergen.

La majorité de la journée, jusqu'à Essen, se passera sur une route cyclable qui longe des voies ferrées. Sauf quand un train passe dans un grand fracas, la route F 13, très fréquentée par les cyclistes est tranquille et très agréable. 

Rien n'indique que nous soyons arrivés aux Pays-Bas. La langue et les panneaux de signalisation sont semblables. C'est grâce au changement des plaques d'immatriculation qui, au lieu d'être rouges sur fond blanc sont désormais noires sur fond jaune et à un message de notre opérateur téléphonique qui nous l'indique que nous apercevons que nous avons quitté la Belgique.

Après Essen, un jolie piste sous le couvert d'un sous-bois puis de petites routes de campagne nous conduisent à Steenbergen où Arnold et Bernadette nous accueillent chaleureusement dans une superbe maison. Nous parlons vélo et voyages, bien sûr, et prenons note des conseils et des bons tuyaux que nous donne Arnold. 

Balade en ville après le repas. Nos hôtes nous offrent une bonne petite glace en guise de dessert.

Le temps est venu de rattraper le retard et de rédiger ces lignes. 

Demain, nous traverserons Rotterdam pour nous rendre dans la belle ville de Delft où nous serons les invités de Bart, le père de Thomas qui nous avait accueillis à Bruges.

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Arrivée à Anvers. Alveno en Antverpeno.
Tunel sous l'Escaut à l'usage des cyclistes. Tunnel sur la rivero Skeldo por biciklantoj.
Au centre Esperanto d'Anvers. Ĉe la antverpena Esperantocentro.
Les espérantistes présents. La ĉestantoj.
Le long de la voie ferrée. laŭ la fervojo.
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Pas grave, on est à vélo ! Ne gravas, ni biciklas !
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Nenion mi skribis hieraŭ. Ne maltrankviliĝu, ne spertis nenia problemo. Ni fartas tre bone. Ni estis gastoj de la Verda Stelo, la Esperantista klubo de Antverpeno. Ni diras al vi plu sube..

Sed reen al Gento. Ni tranoktis tie ĉe Stef kaj Eef (prononcu : “i:f”). Kiam ni alvenis, ili ne ankoraŭ ne revenis hejmen. Ili estis laborantaj. Stef revenis hejmen iom post la 19:00 kaj Eef, kiu kunigas partatempan laboron kiel fizioterapiisto (konata en Francio kiel masaĝisto-kineziterapiisto) por maljunuloj kaj laboron en restoracio, nur revenis dum la nokto. Ili diris al ni, kie no trovos sian domŝlosilon kaj preparis tukojn por ni. Ili diris al ni, ke ni povos uzi la lavmaŝinon. Ni estas honoritaj de lia fido. Jen la tuta sinteno de la Warmshowers-anoj.

Vespere, manĝante tajlandan pladon menditan en la apuda restoracio, Stef rakontis al ni pri la vojaĝo tra la mondo komencita kaj interrompita en Azio de tiu ĉi aĉa pandemio, kiu devigis ilin reveni sen povi plenumi sian projekton. Li konservas memorojn kaj montras al ni la belegajn fotojn, kiujn li faris. Indus expozicii ilin. Nur matenoe ni renkontas Eef. Komuna matenmanĝo, foto, dankon kaj estas tempo reiri al la biciklo. Ek al Antverpeno kie Yves atendas nin je la 18-a ĉe la Esperantocentro.

Nia itinero estas tre malsama ol tiu de la antaŭa tago ; ni unue veturas en urbaj areoj paralele al trafikataj vojoj kaj poste tra la kamparo sur malgrandaj izolitaj vojoj. Denove ni rimarkas la ekzemplan konduton kaj paciencon de la belgaj aŭtistoj.

La itinero ne estas vere bela, mankas al ĝi animo, unueco de perspektivo. Sed li estas paca. Ni preterpasas, inkluzive en la kamparo, superbajn nuntempajn domojn, grandajn, kun grandegaj fenestroj, ĉirkaŭitaj de belaj prizorgataj ĝardenoj, kun floroj, kun ĉiam perfekte falĉitajgazonoj. Tio ofte okazas en Belgio, precipe en Flandrio, eble ĉar la vetero favoras la eksteran an vivon malpli ol aliloke, la domo tre attente prizorgita.

Antverpeno estas urbo de pli ol 500.000 loĝantoj, la plej dense loĝata de Belgio. Tamen, kun paca etoso.

Ankaŭ ĉi tie la biciklo regas. La rapideco plej ofte estas limigita al 30 km/h, ĉiuj stratoj estas dudirektaj por biciklantoj, pluraj tuneloj rezervitaj por biciklantoj, ekipitaj kun liftoj, permesas al ili pasi sub la rivero Skeldo. La plej konata, lastatempe renovigita, estas Tunelo Sankta Ana, sed ni prenas la Tunelo Kennedy. Alvenitaj sur la dekstra bordo de la rivero ni transiras la urbon senprobleme al la Verda Stelo.

Post manĝi en unu el la multaj restoracioj en la kvartalo, kie estas reprezentataj la kuirartoj de ĉiuj landoj, ni revenas al la sidejo de la asocio, kie ni renkontas kelkajn esperantistojn, kiuj venis por partopreni la semajnan konferencon organizitan kune de la Antverpena kaj de la Londona kluboj. Ĉi-foje ĝi temas pri la instruado de Esperanto per la metodo Duo Lingvo. La prelego okazas per Zoom, la preleganto estas en Usono kaj, krom la grupeto fizike ĉeestanta en Antverpeno kaj Londono, partoprenas preskaŭ 70 homoj el ĉiuj landoj. Estas amuze, mi vidas sur la ekrano la vizaĝon de Pia, kiu gastigos nin en Kopenhago.

Ni lasas la biciklojn en Antverpeno kaj prenas la tramon al Mortsel, kie loĝas Yves, nia gastiganto. Li loĝas en malgranda apartamento kie estas nur unu dormoĉambro. Li lasas ĝin al ni kaj iras dormi sur la sofon en la salono. Ni hontis sed li pravas. Lia lito estas duobla lito, la sofo havas nur unu lokon. Sed kia afableco... Ankoraŭ ĉar ni komprenas la sekvan tagon, ke la salono ne havas kurtenojn kaj ke Yves estis vekita de la lumo je la 6-a matene.

Ni revenas al Antverpeno. Ni vizitas la belegan stacidomon, ni trinkas malgrandan kafejon kaj ni reprenas la biciklojn. La celita urbo ĉi-foje estas Steenbergen.

La plejparto de la tago, ĝis Essen, ni veturas sur biciklovojo kiu iras apud fervojaj trakoj. Krom kiam trajno trafas, la vojo F 13, tre ŝatata de biciklantoj, estas kvieta kaj tre agrabla.

Nenio indikas, ke ni alvenis en Nederlandon. La lingvo kaj vojsignoj estas similaj. Ni vidas neniun flagon ĉe la limo. Estas danke al la ŝanĝo de numerplatoj kiuj, anstataŭ esti ruĝaj sur blanka fono, estas nun nigraj sur flava fono kaj danke al mesaĝo de nia telefonisto kiu diras al ni ke ni komprenas ke ni forlasis Belgion.

Post Essen, bela vojo sub la kovrilo de arbustaĵo poste malgrandaj landvojoj kondukas nin al Steenbergen kie Arnold kaj Bernadette varme bonvenigas nin en sia bela domo. 

Ni parolas pri biciklado kaj vojaĝo, kompreneble, kaj ni notas la bonegajn konsilojn, kiujn Arnold donas al ni.

Ni promenas ĉirkaŭ la urbo post vespermanĝo. Niaj gastigantoj proponas al ni belan glaciaĵon kiel deserto.

Venis la tempo disiĝi kaj skribi ĉi tiujn liniojn.

Morgaŭ ni transiros Roterdamon al la bela urbo Delft, kie atendas nin esperantisto, Bart, la patro de Tomaso, kiu akceptis nin en Bruĝo.

1 commentaire

ClaudineMichel

On ne se lasse pas de s'émerveiller de l'aisance avec laquelle on peut rouler en vélo dans ces pays du Nord de l'Europe .

  • il y a 2 ans
4 Voyages | 233 Étapes
Steenbergen, Pays-Bas
14e jour (11/06/2022)
Liste des étapes

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