J.218 (03.08) – part 2 : 40h de transports plus tard, une arrivée interminable en Colombie.

Publiée le 01/09/2018
IPIALES - POPAYAN - PITALITO - NEIVA

IPIALES - POPAYAN - PITALITO - NEIVA

Nos tampons d'entrée en poche, il est 6h du mat', on est encore loin d'être arrivés à Neiva, point de rendez-vous avec Ancha & Pierre, venus nous voir pour quelques jours. On s'empresse de choper un taxi pour nous emmener à Ipiales, ville frontalière côté Colombie. A Ipiales, on se prend rapidos des billets pour Popayan d'où nous reprendrons un autre bus pour Neiva. Ça fait depuis hier 9h du mat' qu'on est en transit dans les transports sans avoir beaucoup dormi (sans parler du retard du vol et de ce dingo passage de frontière), mais on s'accroche !! Un gros mini van « Supertaxi » nous amènera à Popayan en 7h de trajet, départ 6h20. Sur le trajet, premier constat d'une Colombie très très très verte et surtout du beau temps à la différence de l'Equateur, bref ça nous apporte un peu de baume au cœur et ça nous aide à tenir. Comble du luxe, il y a des prises électriques fonctionnelles dans le Supertaxi ! 

Vers 11h, stop sur une aire paumée à la vue déjà époustouflante sur les montagnes, on s'y achète de drôles de croquettes jaunes au maïs soufflé. Arrivée vers 13h à Popayan, on retire des pesos puis bookons rapidement le prochain bus pour Neiva, départ 15h. En attendant, on se déguste un délicieux demi-pollo avec une pomme de terre & une galette « arepa » à la texture en carton, et un drôle de gant plastique à enfiler sur une main pour manger sans avoir à passer le reste de la journée avec du poulet sous les ongles (#malin). Départ du bus direction Neiva, nous découvrons assez vite qu'il ne s'agit pas d’un trajet direct et que nous mettrons le double voire le triple du temps pour atteindre Neiva en redescendant via Pitalito, naaaaan ! Ça fait déjà 30 heures qu'on vadrouille entre avion-bus-taxi-frontière, chaque heure de plus compte maintenant double dans les jambes mais pas vraiment le choix si nous voulons bien retrouver Ancha & Pierre à Neiva ce soir. 

Le chemin emprunté par le mini-bus est désastreux, c'est un chemin en terre parsemé de nids de poules. Notre chauffeur fait en plus des excès de prudence à rouler à – littéralement – 5 km/h. On n’est pas arrivés ! La pluie et l’orage sur ce sentier en terre viennent semer la pagaille. On se demande par moment si on va bien arriver sains & saufs à Pitalito où nous devrons encore changer de bus, d'autant que le nuit tombe et qu'un brouillard s'installe empêchant de voir à 10m… Interminable. 

Pause dîner à jenesaisplusquelleheure puis arrivée vers 20h50 à Pitalito avec plusieurs heures de retard (on n’est plus à ça près). Le minibus nous lâche à la gare de Pitalito, le chauffeur sort en trombe pour arrêter in-extremis le dernier bus pour Neiva qui entamait sa marche arrière, il nous trouve 2 places, ouf dernier transport avant Neiva ! Les 3 heures de trajet en dureront finalement 4 avec une connasse nous forçant à changer de place vers le fond du bus où règne une douce odeur de merde mais encore une fois aujourd'hui on n’est vraiment plus à ça près : on veut juste arriver après cet interminable passage de frontière.

40 heures de trajet plus tard, depuis notre retard de vol au Galapagos, 6 bus, 5 taxis et un passage de frontière chaotique avec les milliers de migrants Vénézuéliens, nous voilà enfin arrivés à 1h du matin à Neiva !!! Le temps de prendre un taxi, on se rend compte que le ville est super glauque la nuit. Il n'y a que des gars hyper chelou à demi à poil sniffant de la colle, cimer. D'autant qu'on fait 3 fois le tour du pâté de maisons avec le tacos, impossible de localiser l'hôtel, apparemment fourré dans un passage bien glauque sans lumière et dont l'accès est fermé à cette heure par une grille. Je ne sais même pas comment on trouve encore l'énergie d'esquiver les mecs chelou pour aller voir, un gardien de nuit nous interpelle direct et nous escorte armé de son flingue jusqu'à la grille. Enfin dans l'hôtel, ce n'est pas un 4 étoiles mais on demande juste un lit propre après ces péripéties. On toque à la chambre commune qu'on a bookée avec nos amis, on est bien contents de les voir, eux avaient apparemment bien badé dans cette ville glauque en nous attendant. Chaleur écrasante, nuit bien courte en perspective mais gros soulagement d'être arrivés ! Good night.

40h de trajet !
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1 Voyage | 250 Étapes
Ipiales, Nariño, Colombie
218e jour (03/08/2018)
Étape du voyage
Début du voyage : 29/12/2017
Liste des étapes

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