Saguenay–Lac-Saint-Jean, Québec

Publiée le 15/12/2017
Ultime étape de ce périple de deux mois et demi : le Saguenay–Lac-Saint-Jean.

Saguenay

Avant de repasser par Montréal, point de départ et d'arrivée de chacun de mes périples jusqu'à présent, je m'accorde un weekend dans « le Saguenay ». J'avais souvent entendu parler de cette région du Québec et de son fjord, raison pour laquelle j'ai décidé d'y faire un passage sur le chemin du retour.

Rivière Saguenay

La rivière Saguenay ou le Saguenay est une rivière située au Québec. Elle prend sa source dans le lac Saint-Jean et se jette dans le fleuve Saint-Laurent le long d'un parcours ouest-nord-ouest à est-sud-est de 155 km.

Source : Wikipédia

Saguenay est également le nom de la principale municipalité de la circonscription. C'est donc logiquement ici que j'ai choisi de poser mes bagages durant ces deux jours, encore une fois après avoir trouvé un hôte pour m'accueillir via la communauté Couchsurfing.

Lac Saint-Jean

Pour cette première journée, je décide de découvrir le lac Saint-Jean. Mon objectif est d'en effectuer le tour en auto-stop, en m'arrêtant au gré des conseils de mes conducteurs.

Alors que je m'attendais à une journée de pouce évidente, celle-ci s'est avérée bien plus compliquée que prévue. En réalité, le stop ne pose pas vraiment de problème au Québec, les gens embarquent assez facilement. Mais le revers de la médaille est que c'est bien souvent pour de courtes distances. Il m'aura ainsi fallu une journée entière pour effectuer la boucle depuis Saguenay, soit environ 280 kilomètres, avec neuf automobilistes différents (ce qui est bien au-dessus de la moyenne pour ce genre de distance). La randonnée que j'avais espérée en milieu d'après-midi a rapidement été éclipsée.

Jardin des Ursulines, Roberval

Durant cette journée, je n'aurais finalement découvert que peu de choses du lac Saint-Jean. Espérer pouvoir faire halte dans chaque localité située le long de la côte était bien trop optimiste. En fin de journée, je ne retiens que la vision d'une grande étendue d'eau, difficilement identifiable comme étant un lac, avec plusieurs villes sans grande singularité traversées. À n'est pas douter, je suis passé à côté de quelque chose.

Marina de Roberval
Parc Sacré-Cœur, Saint-Félicien

Parc national du Fjord-du-Saguenay

Le lendemain, j'ai à cœur de me racheter. L'ambition première de ma journée est de rejoindre le parc national du Fjord-du-Saguenay afin d'y effectuer une randonnée. Optimiste, je prévois un retour vers Saguenay en début d'après-midi, avec suffisant de temps pour me rendre ensuite dans le parc national des Monts-Valin.

La route du fjord

Malheureusement, une nouvelle fois, cette journée fut assez catastrophique niveau stop : il m'aura fallu près de quatre heures et dix lifts pour combler la centaine de kilomètres qui me séparaient du parc. Autant dire que j'ai assez vite fait le deuil de mon projet pour la seconde partie de journée.

La Baie, Saguenay

Après un arrêt éclair par l'Anse-Saint-Jean, petit village enclavé au cœur du fjord, je me dirige vers le sentier de la Montagne Blanche. Celle-ci constitue le plus haut sommet accessible du parc. Cette marche « difficile » de 13,8 kilomètres mène tout d'abord sur de belles chutes d'eau, avant d'offrir en son point culminant un magnifique point de vue à 360 degrés sur le parc. Droit d'entrée quotidien : 8,50 CAD.

L'Anse-Saint-Jean
L'Anse-Saint-Jean
Sentier de la Montagne Blanche
Sentier de la Montagne Blanche
Vue sur le fjord du Saguenay
Sentier de la Montagne Blanche
Montagne Blanche
Vue panoramique sur le fjord depuis la Montagne Blanche

Le sentier de la Montagne Blanche est une randonnée que j'ai beaucoup appréciée. Assez accessible, elle offre une grande variété des paysages ainsi que l'un des meilleurs points de vue sur le fjord du Saguenay. Malheureusement, cela restera l'unique marche que j'aurais eu l'opportunité d'effectuer dans ce parc.

Conclusion

Au sortir de ce weekend dans le Saguenay, mon sentiment est assez mitigé. Bien qu'y ayant passé deux jours et trois nuits, je n'ai pas la sensation d'avoir mis ce temps à profit pour réellement découvrir la région. Au final, il n'y a guère que la randonnée effectuée dans le parc national du Fjord-du-Saguenay qui m'a réellement donné satisfaction. Mais, une nouvelle fois, j'ai bien conscience que c'est le jeu de l'auto-stop : mon manque de mobilité lié à ce choix de moyen de transport me limite souvent et m'empêche parfois d'aller au bout de mes idées.

Par ailleurs, je n'ai malheureusement pas eu (pris) le temps de visiter la ville de Saguenay. Bref, deux jours dans le Saguenay au goût d’inachevé. Mais néanmoins très content d'y être passé.

L'auto-stop au Québec

Le Québec est sans nul doute la région dans laquelle j'ai rencontré le plus de facilités à effectuer du stop durant ces huit premiers mois de voyages. Notamment en Gaspésie et aux Îles-de-la-Madeleine, où ce fut très commode. La pratique semble toujours assez répandue dans cette province et est très bien perçue par les automobilistes. Contrairement à certaines provinces ou mêmes aux USA, je n'ai ici retrouvé aucun profil type pour les personnes qui s'arrêtent : autant de femmes que d'hommes, de tous âges, de tous milieux sociaux.

Si vous avez toujours voulu faire de l'auto-stop, mais que vous ne savez pas comment vous y prendre où avez peur de vous lancer, le Québec est la région idéale pour tenter une première expérience !

Poucomètre : 14 798 kilomètres.

Conclusion sur le Canada atlantique

C'est sur un ultime couche de soleil sur le Saguenay que s'achève ce périple dans les provinces de l'Atlantique. Parti de Montréal le 27 juillet, retour à la case départ le 11 septembre, pleins de souvenirs en têtes. Au cours de ces deux mois et demi, j'ai exploré cinq des dix provinces canadiennes, effectué trois actions de bénévolat, rencontré un nombre incalculable de personnes, comptabilisé 9 998 kilomètres d'auto-stop, exploré de nombreux sentiers de randonnée, etc. Sans oublier une brève excursion en territoire français.

Coucher de soleil sur la rivière Saguenay

Parmi tout ce qu'il m'a été donné de voir durant ce périple, voici un petit top 3 de ce qui m'a particulièrement séduit :

  1. Les Îles-de-la-Madeleine : quelle découverte !
  2. L'île de Terre-Neuve et ses habitants : des randonnées magnifiques, des villages de pêcheurs atypiques et des gens super accueillants.
  3. La Gaspésie : l'un des joyaux du Québec. 

Îles-de-la-Madeleine

Encore une fois, me déplaçant exclusivement en stop, je suis passé à côté d'énormément de choses. Mais je ne regrette néanmoins aucun de mes choix, à commencer par celui de mon mode de déplacement. Déjà parce qu'il est impossible de tout voir. Ensuite car je m'efforce de limiter mon budget, afin de faire durer mon voyage. Enfin car j'ai bien conscience de l'opportunité (je n'aime pas utiliser le mot « chance », car j'estime que ce n'est pas quelque chose qui me tombe dessus, mais une situation que j'ai choisie) que j'ai eu de découvrir, de voir et d'expérimenter autant de choses.

Désormais, place à l'ouest du pays, à commencer par Ottawa, capitale du Canada.

« Il est bon de voyager quelquefois ; cela étend les idées et rabat l’amour-propre. »

– Charles-Augustin Sainte-Beuve

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1 Voyage | 108 Étapes
Saguenay, QC, Canada
234e jour (08/09/2017)
Étape du voyage
Début du voyage : 18/01/2017
Liste des étapes

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