Cienfuegos, Cuba

Publiée le 24/04/2017
Après La Havane, direction Cienfuegos, ville portuaire située à 228 kilomètres au sud-est de La Havane.

Les moyens de locomotion à Cuba

Avant de poursuivre sur Cienfuegos, point important sur les moyens de locomotion disponibles sur l’île.

Pour se déplacer à l’intérieur des (grandes) villes, on retrouve tout d’abord, comme partout, des taxis (voitures). Comme partout, je n’en ai jamais pris à Cuba, donc, comme partout, je vais considérer que ce sont des escrocs. Existent également les « Bici-Taxi », taxis bicyclettes pour deux à trois personnes, et les « Coco-Taxi », l’équivalent motorisé. Et enfin, les taxis tractés par… des chevaux. Ce dernier moyen de transport est très courant à Cuba et pas seulement dans les campagnes. Là encore, je n’ai jamais expérimenté, mais cela se monnaie pour quelques CUC (pour les touristes ignorants, le même montant en CUB pour les cubains !). À La Havane, après la marche, le bus reste encore le moyen de transport le plus économique : 0,40 CUB le trajet, soit moins de 2 centimes d’Euro. Encore faut-il trouver les arrêts et comprendre où vont les bus.

Un Bici-Taxi dans un rue de la Havane
Un Coco-Taxi dans une rue de la Havane
Un taxi bien plus écologique, dans une rue de Cienfuegos

Pour aller d’une ville à une autre, les touristes disposent de deux principales solutions : le car et les « Taxis colectivos » (littéralement « taxis collectifs »).

Les cars, exploités par une société étatique, relient toutes les principales villes de Cuba (environ une vingtaine de destinations). Ils sont relativement confortables (bien qu’assez mal entretenus) et ponctuels. Bien qu’incontournables durant un séjour de deux ou trois semaines à Cuba, ils ont le désavantage d’être assez lents. Les temps de trajets sont qui plus est rallongés par des haltes quasi systématiques dans des restaurants d’autoroute. Et malheureusement, les chauffeurs cubains connaissent également le quart d’heure toulousain ! A titre d’exemple, compter 18 CUC pour un trajet entre La Havane et Cienfuegos.

Un autocar de la société Viazul
Tableau des destinations et des tarifs de la société Viazul

Viennent ensuite les taxis collectifs. On les retrouve essentiellement dans… les stations d’autocars. Impossible d’entrer ou de sortir de l’un de ces lieux sans être interpellé par plusieurs rabatteurs à coups de noms de villes : « Viñales, Cienfuegos, Trinidad ! ». En plutôt quinze fois qu’une ! Le plus souvent ces taxis sont des voitures « classiques », pouvant transporter trois-quatre personnes, qui ne se connaissent pas forcément. Pour quelques CUC de plus (ou pas), ils ont l’avantage d’être plus rapides que le bus et de déposer les passagers à l’adresse de leur choix (une casa pré-réservée par exemple). Prendre des taxis-collectifs permet en outre de rencontrer d’autres voyageurs, avec qui il sera possible de faire un bout de chemin et/ou de partager les frais d’un logement. À savoir enfin que les personnes qui accostent les touristes ne sont pas les chauffeurs et n'ont pas systématiquement le taxi sous la main… Il m’est arrivé d’attendre une heure que ces charmants messieurs trouvent un chauffeur pour assurer la course vendue !

Mon premier taxi collectif, entre Cienfuegos et Trinidad
Rutilante 405 break, pour rallier La Havane depuis Santa Clara

Par ailleurs, nombreux sont les cubains à pratiquer l’auto-stop. Ceux-ci attentent parfois des heures, au soleil ou sous des ponts, qu’un voiture ou qu’un camion s’arrête. Bien qu’il soit possible pour les touristes d’en faire de même, je n’en ai vu aucun tenter l’expérience. Je pense qu’il pourrait être mal perçu par ces cubains, souvent pauvres, de se voir « voler » une place par un touriste.

La Havane - Cienfuegos

Entre le moment où j’ai décidé de quitter La Havane et le moment où j’ai effectivement pris la route pour Cienfuegos, j’ai dû changer d’idée et de destination aux moins deux ou trois fois. En me rendant à la station de cars, j’avais en tête d’essayer de me rendre dans la Baie des Cochons, lieu d’une tentative de débarquement d’exilés cubains – orchestrée par les États-Unis – en 1961. Mais je me suis rapidement rendu compte que, prendre le car à Cuba, c’est toute une histoire. N’arrivant pas à obtenir d’informations claires sur l’existence ou non d’un bus pour m’y rendre, j’ai rapidement décidé de monter dans un taxi collectif, avec un Allemand rencontré la veille et un Suisse germanophone. Pour 18 CUC par personne, soit le même prix que l’autocar, direction Cienfuegos !

L’Allemand rencontré la veille, dans un parc de La Havane, se rendait à Cienfuegos pour embarquer sur un voilier sur lequel il allait passer quelques semaines à naviguer dans les caraïbes. À notre arrivé, nous avons tenté de me faire inviter à bord, pour une ou deux nuits. Sans succès. Dommage, ça aurait pu être cool !

Cienfuegos

Surnommée la « Perle du Sud », Cienfuegos est une cité portuaire fondée par des immigrés français, au début du XIXe siècle. La principale attraction de cette ville est son centre historique, particulièrement bien conservé et plus particulièrement sa place José Marti, sur laquelle on retrouve un grand nombre d’édifices marquants, parmi lesquels le théâtre Tomás Terry, la cathédrale de la Purísima Concepción ou encore le palais du Gouvernement. Je pense que c’est la plus belle place que j’ai pu voir à Cuba. Aussi, de cet endroit partent plusieurs rues très commerçantes et très animées, telle que la rue San Fernando.

La place José Marti
Palacio de Gobierno (Palais du Gouvernement)
La cathédrale de la Purísima Concepción
Le théâtre Tomás Terry
L’intérieur du théâtre Tomás Terry
L'Arc de Triomphe et la maison de la culture Benjamin Duarte

En se dirigeant vers le sud, via le malecón, on croise le magnifique hôtel Palacio Azul, le tout aussi beau Yacht Club ainsi que le sublime Palacio de Valle. Et, tout au sud, nous accédons à la Punta Gorda. Cette petite plage est le lieu idéal pour admirer un coucher de soleil sur Cienfuegos !

El Hostal Palacio Azul
Le Yacht Club de Cienfuegos
El Palacio de Valle
Vue panoramique de l'arrière-cour du Palacio de Valle
Couché de soleil depuis la Punta Gorda Cienfuegos

Enfin, tout à l’ouest de la ville se trouve el Cementerio de la Reina (littéralement « le Cimetière de La Reine »). Bien qu’excentré de la ville et très endommagé, celui-ci vaut réellement le détour, notamment de par la visite guidée qui y est offerte. Celle-ci permet de comprendre un peu mieux l'histoire de la ville. Fondé en 1837, ce cimetière regroupe de nombreux caveaux de familles françaises et espagnoles.

El Cementerio de la Reina

Cienfuegos regorge encore de nombreuses autres curiosités et lieux d’intérêts (un port de pêche, le port de tourisme et son hôtel des douanes, des parcs, etc.). Je pense qu’il faut s’y attarder au minimum une journée complète pour profiter pleinement de la ville.

Mais que vient faire Michel Edouard Leclerc à Cienfuegos ?!

Prochaine étape dans mon périple cubain : Trinidad.

« La beauté est dans les yeux de celui qui regarde. »

– Oscar Wilde

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1 Voyage | 108 Étapes
Cienfuegos, Province de Cienfuegos, Cuba
78e jour (05/04/2017)
Étape du voyage
Début du voyage : 18/01/2017
Liste des étapes

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