Jour 19 - Le Lac Titicaca et les îles Uros

Publiée le 18/04/2019
Réveil sur les bords du Lac Titicaca, pour une journée à la rencontre des tribus qui vivent sur ces îles ... flottantes.

Il est 5h du matin lorsque le bus éteint son moteur et les lumières s’allument. Une voix dans le micro nous informe que nous venons d’arriver à Puno, et qu’une navette nous attends pour nous déposer à notre auberge, la Inka’s Rest B&B. Un petit hostel chaleureux. À notre arrivée avec Pirmin (mon ami allemand que j’ai retrouvé dans le bus) nous déposons nos gros sacs à l’accueil puis prenons un petit déjeuner. À 7h15, une femme vient nous chercher pour nous emmener à l’excursion de la journée, les îles Uros et le lac Titicaca.

Situé à 3800m d’altitude, le lac Titicaca est le plus haut lac navigable du monde, situé à cheval entre le Pérou et la Bolivie. Il serait à l’origine de la civilisation Inca et selon la légende abriterait même la fameuse cité engloutie d’Atlantide.

Pour la petit anecdote, le Pérou et la Bolivie se mènent une petite guerre verbale concernant la séparation du lac en deux parties: les péruviens estiment que leur partie du lac est le Titi et qu’en Bolivie se trouve le Caca; et bien entendu le contraire chez les Boliviens. 

À l’embarcadère, nous montons dans un bateau direction les îles Uros, petit archipel flottant entièrement conçu par l’homme à l’aide de roseaux et de terre. Un peu plus de 200 personnes vivent sur ces îles. Nous sommes accueillis par Omar, président de l’île TitiPaka, sur laquelle vivent 5 familles. Il nous explique que ces îles ont une durée de vie de 34 ans avant de couler à cause de l’usure. Il nous montre également le procédé de fabrication de ces îles et nous propose une visite des maisons rudimentaires. À la fin de ce petit tour, nous montons sur un bateau typique des îles Uros, pour aller sur l’île majeure de l’archipel faire tamponner notre passeport.

Les îles Uros
Les femmes de l'île Titipaka
Omar qui nous explique comment son île a été construite
Petit selfie avec ma nouvelle amie

À 10h nous reprenons notre bateau direction l’île du Taquile sur laquelle nous allons déjeuner dans une famille locale. Au menu, truite du Lac Titicaca, riz, frites et soupe de légumes et quinoa. Un vrai délice. Une fois le déjeuner avalé, nous partons à la rencontre des habitants de l'île qui ont conservés leurs traditions ancestrales. 


L'île de Taquile compte un peu plus de 1300 habitants

Les femmes mariés portent un voil noir sur la tête, auquel sont accrochés un nombre de pompons multicolores. Ce nombre défini la hiérarchie familiale: la fille 1, la mère 2, la grand-mère 3, ainsi de suite. Autre signe distinctif, les femmes récemment mariées ont les cheveux court, car elles les utilisent pour confectionner des ceintures  (avec de la laine de mouton) quels offriront à leur mari en gage d'amour. Pendant la journée, l'occupation principale des femmes sur l'île est tisser des tapisseries et confectionner des objets qu'elles iront vendre au marché de Puno, ou à des touristes désireux d'emporter un souvenir avec eux.

En pleine activité de tissage
Petites filles qui rentrent de l'école

En ce qui concerne les hommes, ils sont habillés à la manière des colons espagnols. Personnellement je dirais plutôt qu'ils ont l'accoutrement d'un matador. Chemise blanche ample rentrée dans un pantalon noir assez large, et un petit veston qui arrive au dessus du nombril. Ces hommes ont trois particularités: 

Ils portent tous un bonnet de couleur rouge. Les hommes mariés ont le bonnet qui tombe avec deux pompons, pour signifier qu'ils sont en couple, les hommes célibataires ou veufs ont un bonnet avec un seul pompon. Au niveau de la taille, ils portent un petit sac rempli de feuilles de coca. Si nous européens nous saluons en faisant la bise ou en serrant la main, eux s'échangent des feuilles de coca en se souhaitant une bonne journée. Intéressant La troisième particularité est que ces hommes savent tous broder et coudre. Depuis leur plus jeune âge ils pratiquent la broderie et il n'est pas rare de voir des hommes marcher, ou discuter tout en brodant. 

Homme marié ou célibataire ?

Sur le chemin du retour j'en profite pour m'assoir sur le toit du bateau, avec Pirmin et son enceinte, et profiter du paysage au coucher du soleil. Je repense à ces gens qui vivent en osmose avec la nature et ce qui les entoure, loin de toute technologies, tous conflits et tous problèmes politiques. Ça fait du bien de voir des gens qui sourient et sont heureux alors qu'ils n'ont quasiment rien, mais ce rien ils le partagent volontiers avec les autres. Une très belle leçon de vie pour ce dernier jour au Pérou. Demain direction la Bolivie pour de nouvelles aventures ! 

Les anciens du village autour de la Plaza de Armas
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4 Voyages | 91 Étapes
Puno, Pérou
19e jour (17/04/2019)
Étape du voyage
Début du voyage : 30/03/2019
Liste des étapes

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