Saint-Florent

Publiée le 16/09/2025
Petite escale dans la ville portuaire de Saint-Florent !

Saint-Florent, petite ville modeste

La ville de Saint Florent était le siège de l’antique Nebbio. La ville voit sa création au XVIème siècle par les génois mais sa citadelle date de 1440, construite afin de lutter contre les invasions aragonaises, françaises et ottomanes, les invasions Aragonaises, car en 1297, le roi Jacques II d'Aragon obtient du pape Boniface VIII l'investiture pontificale sur la Sardaigne et la Corse, en échange de l'abandon des prétentions aragonaises sur le royaume de Sicile. Cela va donc marquait l'entrée des rois d'Aragon dans les affaires de Corse et intègre l'île dans une aire diplomatique plus vaste, à l'échelle de la Méditerranée occidentale, entreprise Aragonaise qui prendra fin 50 ans plus tard, vers 1346, les troupes du roi d'Aragon Pierre IV débarquent à Bonifacio, bastion génois depuis 1195. Mais la peste noire qui décime les assaillants mettra un terme à leur projet de ravir la Corse aux Génois définitivement.

Mise à part cela, elle ne possède pas vraiment de grands monuments, si ce n'est la cathédrale de Nebbio que j'ai loupé, honte à moi. Saint-Florent a été bâtit près du désert des Agriates et, de ce fait, peu de choses poussent autour d’elle, omit le maquis.

Canoé près des cotes de Saint-Florent
Phare de Fornali
Vue de la ville de Saint-Florent au bord de l'eau
Vue de la citadelle de Saint-Florent au bord de l'eau
Vue d'un stylet Corse acheté

Le couteau Corse, véritable symbole !

Les hommes issus du monde agropastoral – bergers, paysans, chasseurs, pêcheurs… – ont besoin au quotidien d’un outil de travail à usage polyvalent. Le couteau, au fond de la poche « in bunetta » sert donc à saigner, à dépouiller les animaux domestiques ou le gibier, à moissonner, à gratter l’écorce des plantes avant greffage, à confectionner des objets de vannerie comme les « fattoghji » (moules en jonc qui donnent forme et goût au « brucciu »), à aider à la réparation des filets de pêche et des nasses ou encore à écailler le poisson. Compère des labeurs, « a cultedda » est aussi le compagnon du « spuntinu ».

Le manche est confectionné à partir de cornes de chèvre ou de bélier, plus rarement de chutes de bois local. Il n’y a pas un mais des couteaux corses, chacun ayant une forme adaptée à sa fonction. Ainsi on trouve « a curamghjola », « u temperinu », « a runchetta », etc.

C’est au XVIe siècle, qu’une nouvelle lame insulaire fait son entrée : le stylet. Sorte de dague à deux tranchants, « u stiletto », destiné essentiellement à la vindetta » et attribut des chefs rebelles, il devient l’arme de quiconque souhaite réparer un affront ou se sent menacé.

Transmis de génération en génération dans la famille, le stylet, par la force des choses, devient une arme d’estoc.

La tradition se ritualise et le couteau devient un cadeau initiatique : la jeune personne entrant dans le monde des adultes se le voit offrir, symbole de son aptitude à intégrer le monde du travail.

Le savoir-faire pastoral d’antan est devenu un savoir-faire artisanal maîtrisé aujourd’hui par les couteliers aguerris à cette culture ancestrale.

Raisonnement personnel sur l'économie Corse aujourd'hui

L'économie Corse aujourd'hui : 

La Corse dispose d’une économie insulaire dominée par les services privés et le tourisme qui sont tout deux intimement liés. En 2022, son PIB était de 10,3 milliards d’euros, soit environ 29 300 € par habitant, le plus faible de France métropolitaine. La croissance récente est modérée, autour de 1 % par an. Le secteur tertiaire domine l’emploi : 79 % des postes salariés en Corse se trouvent dans les services, notamment l’hôtellerie et la restauration liées au tourisme. La construction représente 11 % des emplois, plus que la moyenne nationale, tandis que l’industrie reste très réduite, avec seulement 6 % des emplois, soit moitié moins qu’ailleurs. Le commerce, l’administration publique et la fonction publique constituent des piliers de l’économie locale, alors que l’industrie manufacturière est quasi absente, concrètement, c'est la fonction publique qui maintient en vie l'économie locale pendant les bases saisons quand la restauration et l'hôtellerie se font moins présentes, pourtant des entreprises privées il y en a pléthore, mais elles sont souvent individuelles : Le boucher, le charcutier de village, le paysan, ils n'embauchent pas de salariés.

Le tourisme est de loin le premier moteur économique de l’île : la consommation touristique intérieure, incluant les nuitées, les transports, la restauration et les loisirs, représente près de 40 % du PIB régional, bien plus que dans toutes les autres régions françaises. Cette dépendance au tourisme se traduit par une activité très saisonnière : la population double parfois en été dans certains secteurs. Les touristes sont majoritairement français, attirés par le littoral et les paysages naturels. Les résidences secondaires jouent également un rôle important, représentant 20 % de la consommation touristique, alors qu’elles ne représentent que 12 % en moyenne nationale. En Corse, 30 % des logements sont des résidences secondaires, contre 10 % en France, ce qui crée d'ailleurs un problème croissant de gentrification, d'exode rural, et de dépeuplement de certains villages remplacés petit à petit par des maisons secondaires.

L’agriculture corse reste modeste mais diversifiée, avec une production totale d’environ 342 millions d’euros par an, soit à peine 3 % du PIB insulaire, malgré environ 10 000 exploitations. La moitié des surfaces agricoles est dédiée à l’élevage de moutons et de chèvres, principalement extensif en montagne. Les productions emblématiques incluent le vin, les agrumes, les fromages et la châtaigne. La filière pastorale reste fragile face au réchauffement climatique, au coût des intrants et aux difficultés d’accès au foncier. L’huile d’olive et les produits fruitiers connaissent des rendements variables. La pêche professionnelle est très limitée, mais l’aquaculture (moules, petits poissons) se développe progressivement.

L’industrie traditionnelle est quasiment inexistante et contribue peu au PIB, tandis que la construction et la rénovation immobilière, souvent liées au tourisme et aux résidences secondaires, tiennent une place notable. L’administration publique a également un poids élevé : le nombre de fonctionnaires par habitant est supérieur à la moyenne nationale, ce qui reflète l’importance des services publics, de l’éducation et de la santé.

Aides publiques et fiscalité locale :

L’État français injecte massivement des fonds en Corse pour soutenir son développement. Des programmes d’investissement ont financé plusieurs milliards d’euros de projets d’infrastructures, et des plans récents ont engagé près de 500 millions d’euros supplémentaires pour 2021-2027. Pendant la crise du Covid-19, les dispositifs d’aide (fonds de solidarité, prêts garantis, chômage partiel, reports de charges) ont mobilisé environ 2,5 milliards d’euros pour les entreprises corses.

La fiscalité locale comporte de nombreuses mesures de compensation du surcoût insulaire : par exemple, le taux de TVA sur les carburants est réduit à 13 % et certaines prestations touristiques ou travaux de rénovation bénéficient d’un taux à 10 %. Les PME investissant dans l’île peuvent bénéficier d’un crédit d’impôt de 20 % sur le prix d’acquisition de leurs équipements. Les impôts locaux sont également allégés. L’intervention publique permet ainsi de compenser les handicaps géographiques et de maintenir l’économie corse en activité, dans les faits, les corses vivent toujours largement moins bien que les continentaux.

Niveau de vie, pauvreté et comparaison :

Malgré ces soutiens, la population corse reste relativement modeste sur le plan économique. Le revenu médian est parmi les plus bas de France métropolitaine : 22 390 € par an contre 23 000 € pour la moyenne nationale. Le taux de pauvreté atteint 18 % des ménages, contre 15,3 % en France. Les familles monoparentales, les jeunes adultes et les retraités sont les plus touchés. Les salaires moyens sont inférieurs à ceux du continent, notamment en dehors des fonctions publiques et du tourisme. Le coût de la vie est relativement élevé, notamment pour le logement, l’alimentation et les transports, justifiant les mesures fiscales compensatoires.

Sur le plan du style de vie, les Corses profitent naturellement de l’offre touristique locale et de leurs traditions. Une part importante possède une résidence secondaire sur l’île et beaucoup passent leurs vacances d’été sur place ou dans les environs méditerranéens. Les voyages lointains restent moins fréquents qu’en moyenne nationale en raison des revenus plus faibles. L’île reste ainsi l’une des régions françaises les plus dépendantes de l’aide publique, ce qui permet de maintenir un niveau de services proche de celui du continent malgré sa situation particulière.

Produits locaux tournés vers une échelle régionale uniquement :

La Corse possède une véritable économie locale, caractéristique de son insularité. On y trouve des produits qui circulent presque exclusivement à l’échelle de l’île, et très peu au niveau national — encore moins à l’international. Parmi eux, on peut citer les eaux de Saint-Georges, d’Orezza ou de Zilia, ainsi que la célèbre Pietra, bière emblématique de la Corse.

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1 Voyage | 81 Étapes
Saint-Florent, Corse, France
11e jour (10/08/2025)
Étape du voyage
Début du voyage : 31/07/2025
Liste des étapes

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