Chapelle Sant'Andria

Publiée le 19/09/2025
Découverte d'une chapelle complètement sauvage

Une chapelle pisane en ruine dominant l'étang du Biguglia

Les chapelles d’époque pisane se distinguent souvent par leur implantation dans des paysages en hauteurs, surplombant généralement en contrebas d'autres paysages permettant d'avoir une vue d'ensemble sur le tout. Celle de Sant’Andrea ne fait pas exception : elle est implantée sur un col d’où le regard embrasse toute la plaine ainsi que les gigantesques étangs de Biguglia que je trouve pour ma part magnifique, je n'ai jamais vu d'étangs aussi grand et d'un bleu aussi clair, paraît-il qu'à une certaine période de l'année, on peut y apercevoir des flamands roses !

Aujourd’hui réduite à l’état de vestiges, l’édifice est mentionné dès 1260, il laisse malgré tout toujours aujourd'hui deviner le soin particulier apporté à sa construction. L’élément le mieux conservé demeure son abside élancée et étroite, dont les parois sont constituées de dalles calcaires finement taillées et soigneusement disposées. par la suite, une campagne de restauration érigea un calvaire en son creux, car privé d'autels et de signes distinctifs, seuls les voyageurs les plus vifs d'esprits auraient pu comprendre l'ancienne signification du lieu.

Une première intervention de consolidation eut lieu en 1986. Cette restauration, conduite par la FAGEC avec le concours du 2ᵉ REP basé à Calvi, permit notamment de replacer plusieurs blocs de la partie supérieure de l’abside. Celle-ci présente encore une corniche moulurée courant sous le toit et un ensemble d’arcatures reposant sur des modillons. Certains sont décorés de motifs variés : crochets, visages humains, lignes parallèles ou en chevrons. Dans les arcs, on distingue aussi des cercles ornés en relief, avec des croix, des spirales et même une petite tête gravée.

Au centre de l’abside s’ouvre une étroite fenêtre meurtrière comme vue à celle de Saint Michel sur les hauteurs du cap il y a quelques jours éclairant le chœur. On devine d'ailleurs que les deux édifices sont plutôt similaires en architecture, même si celui-ci demeure plus petit. Vue de l’extérieur, d'après le travail d'archéologues sur le site corse romane.ue : Elle reposait sur une dalle monolithique finement moulurée et était coiffée d’une archivolte brisée en triple redan. À l’intérieur, elle était simplement surmontée d’un arc brisé échancré. La voûte, quant à elle, se composait de petites pierres soutenues par un arc triomphal aux claveaux étroits et parfaitement réguliers. L’autel occupait autrefois la partie centrale du chœur, légèrement surélevée par deux marches, désormais, il ne reste plus rien, si ce n'est souvenirs effacé à l'œil du voyageur inexpérimenté. 

Même fragmentaire, l’édifice révèle un haut degré de maîtrise. Un bandeau mouluré parcourt encore la base du bâtiment, et la régularité des pierres visibles au sol ou restées en place contraste nettement avec le remplissage plus grossier des murs, constitué de moellons noyés dans le mortier. L’église, est à nef unique. Elle possédait deux portes : l’une ouverte au sud, l’autre à l’ouest. Les piédroits et les seuils sont encore visibles, tandis que les tympans et une archivolte appartenant sans doute à une petite fenêtre latérale gisent aujourd’hui à terre, avec d’autres blocs rangés à l’intérieur ou dispersés alentour.

Je rappelle les piédroits sont les encadrements latéraux d'une structure, la partie latérale qui lui permet de se raccorder avec le reste de la structure et de trouver appui dans le sol, ainsi le piédroit d'une porte, c'est son encadrement qui peut être de divers style, le seuil, est un espace qui annonce un élément architectural, le seuil d'une porte, d'une fenêtre, peut-être notamment une dalle de pierre qui le précède, l'individu se tient devant pour parler à la personne derrière l'élément architectural, le tympan est la surface verticale triangulaire, circulaire, ou carrée intérieure délimitée par les corniches rampantes et la corniche horizontale d'un fronton, il se situe juste au dessus du linteau, c'est à dire l'encadrement horizontal d'une porte ou d'une fenêtre qui la délimite, il est souvent composé de jolies gravures juste au dessus de la porte, et l'archivolte, est un bandeau plus ou moins imposant formé de moulures plus ou moins ornementées, qui fait saillie sur le nu du mur et suit le cintre d'une arcade, d'une imposte à l'autre, il renforce la forme arrondie d'une arcade, d'un arc, en amplifiant ce sentiment de profondeurs par des sculptures.

Ainsi sur une porte, sur les côtés il y a les piédroits qui la maintiennent, au dessus le linteau qui la délimite, au dessus possiblement le tympan si la porte veut s'offrir le luxe d'un motif décoré, puis une archivolte si elle est en forme d'arc et qu'elle souhaite avoir des gravures au delà du simple encadrement.

Vue de l'étang de Biguglia au loin
Vue de l'étang de Biguglia au loin.2
Vue de l'étang de Biguglia au loin.3
Vue de la chapelle Sant'Andria
Vue de la chapelle Sant'Andria.2
Vue de la chapelle Sant'Andria.3
Vue de la chapelle Sant'Andria.4
Vue de la chapelle Sant'Andria.5
Vue de l'étang de Biguglia au loin.4
Vue de l'étang de Biguglia au loin.5
Vue de l'étang de Biguglia au loin.6
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1 Voyage | 81 Étapes
Chapelle Sant'Andria - Cappella Sant’Andria, Biguglia, France
16e jour (15/08/2025)
Étape du voyage
Début du voyage : 31/07/2025
Liste des étapes

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