Sierra Nevada, Colombie
Il est 5 heures. Entre le passage des mules qui livrent les campements au milieu de la nuit, le réveil des guides et des cuistots avant 4 heures et le concert de ronflements et de flatulences des marcheurs, la nuit a été courte. Nous sautons dans nos fringues moites pour ne pas dire trempées.Le petit dej est consistant et dès 6 heures les premiers groupes s'élancent. C'est au bas mot une centaine de randonneurs quotidiens qui font l'ascension. Bien vite les différences d'âge, de niveau, de tempérament font s'étirer le long cortège des sacs à dos. Parfois à flancs de montagne, le sentiers est étroit mais il est le seul moyen de communication vers les villages les plus reculés du versant nord de la Sierra Nevada.Sierra Nevada, Colombia
It's five o'clock. Between the passage of the mules who deliver the camps in the middle of the night, the awakening of guides and cooks before 4 a.m. and the concert of snoring and flatulence of the walkers, the night was short. We jump into our sweaty clothes, not to say soaked. The breakfast is consisting and from 6 o'clock the first groups start. At the very least, a hundred daily hikers make the ascent. Soon the differences in age, level and temperament make the long procession of backpacks stretch. Sometimes on the mountainside, the trail is narrow but it is the only means of communication to the most remote villages on the northern slope of the Sierra Nevada.
Nous croisons nos premières communautés Kogis et Wiwas. En fait, 4 ethnies peuplent ces montagnes. Arhuacos et Kaukamos en plus des précédentes. De cultures très similaires, elles ont néanmoins développé 4 langues différentes. Toutes portent une tenue de coton blanc. Beaucoup d'enfants et de femmes marchent ou courent pieds nus. A chaque croisement, nous tentons un buenos dias mais, commes nous nous y attendions, le contact est difficile. Les kogis sont d'une nature réservée et l'on sent immédiatement le gouffre qui nous sépare. Marco, notre guide, a une connaissance très fine des cultures indigènes et de l'histoire de la sierra nevada en général. Italien, immigré en Colombie, il a la verve de latins. En trois heures, nous sommes à Moumake. Il nous faudra encore 4 heures pour arriver au campement de Paraiso. Avec l'altitude, nous retrouvons la forêt humide, les insectes, les oiseaux. L'eau est partout. Des rivières et des cascades tumultueuses dans lesquelles nous plongeons avec délice au bivouacs du soir. Et quel bivouac, cette nuit se sera hamacs pour tous. (Une cinquantaine de hamacs collés les uns aux autres , nous sommes très fatigués mais la nuit risque d'être compliqué tout de même)
We meet our first Kogis and Wiwas communities. In fact, four ethnic groups inhabit these mountains. Arhuacos and Kaukamos in addition to the previous ones. From very similar cultures, they nevertheless developed 4 different languages. All wear white cotton outfits. Many children and women walk or run barefoot. At each crossing, we try a buenos dias but, as we expected, contact is difficult. The kogis are of a reserved nature and we immediately feel the chasm that separates us. Marco, our guide, has a very fine knowledge of indigenous cultures and the history of the Sierra Nevada in general. Italian, immigrant to Colombia, he has the verve of Latins. In three hours, we're in Moumake. It will take us another four hours to get to the Paraiso camp. With the altitude, we find the rainforest, insects, birds. Water is everywhere. Rivers and tumultuous waterfalls in which we dive with crime...